AU COURS DE L'HUILE

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pointillisme

Stage ayant eu lieu les samedis 22 et 29 mars 2014.

Voir ci-dessous  quelques photos  très encourageantes des oeuvres réalisées lors  des 2 samedis de stage

LE POINTILLISME ou divisionnisme ou néo-impressionnisme né en 1886                               Nelly Simon

Cette technique s’appuie sur la théorie de la couleur de Chevreul, qui a inventé la roue chromatique. Ses maîtres sont Signac et Seurat. Plusieurs peintres impressionnistes se sont essayé à cette technique assez fastidieuse.

Comme pour l’impressionnisme, on peint par petites touches, (points ou petits traits)  et les sujets de prédilection sont le plein air.

Si les impressionnistes mélangent leurs couleurs sur la palette, ce n’est pas le cas des pointillistes  en théorie : les couleurs pures sont posées par petits points ou traits les unes à côté des autres pour que la luminosité et leur intensité soit plus grandes. L’œil opère un mélange optique à distance. En théorie il s'agit de couleurs pures, mais si on regarde leurs tableaux on s'aperçoit, que certains mélanges ont été réalisés sur la palette !

Les couleurs complémentaires sont toujours associées. Les ombres sont colorées, les ombres les plus sombres sont faites avec du vert foncé, du cramoisi, du bleu foncé, de loin, on aura l'impression d'un noir qui vibre. Le fond est visible, les points ne se touchant pas toujours. Ils ont posés avec un pinceau rond en soie de porc. Il y a peu de détails, pas de contours, une seule couche suffit. Cette technique demande  de la patience.

Si on veut une pelouse avec des zones au soleil, et d'autres à l'ombre, on va mettre des points bleu et jaune en proportions différentes. Les bleus et jaunes peuvent être adoucis avec du blanc. De loin, notre cerveau reconstituera des zones plus ou moins vertes, avec des tas de nuances.

Pour réussir cette technique il nous a fallu revoir tout ce qui a trait aux couleurs en partant de la roue chromatique. 

 

LA  COULEUR                               

 

La couleur n’existe que par la lumière ; elle varie selon le type de lumière : artificielle (lampe, bougie, lampadaire) ou naturelle (quelle heure du jour, saison, temps couvert, lumineux…). L’orientation, l’intensité mais aussi l’entourage (lumière réfléchie) influent sur la couleur propre de l’objet. De + la surface de l’objet + ou – brillante change sa couleur.

 

La roue des couleurs : quels sont les enseignements que l’on peut en tirer ?

.On y distingue les couleurs primaires (jaune, rouge et bleu) . Ce sont des couleurs impossibles à reproduire à partir d’une autre couleur (comme le blanc). En les mélangeant 2 à 2  en quantité égale on obtient les couleurs secondaires (vert, violet, orange). Puis en mélangeant une secondaire et une primaire  en quantité égale on obtient les couleurs tertiaires. Notez que les couleurs neutres (les terres, les gris), le blanc et le noir sont absents de cette roue. En modifiant les proportions on obtient toute une gamme d’intermédiaires. En mélangeant les 3 couleurs primaires en proportions très inégales avec du blanc on obtient des tons rompus, sans blanc on obtient des tons neutres..

 

Le mélange des couleurs :

Attention ne pas mélanger + de 2 ou 3 couleurs ensemble, cela réduit la luminosité de la couleur obtenue, cela ternit, on obtient des tons sales.

On peut aussi placer les couleurs les unes à côté des autres (juxtaposition): c’est le pointillisme, le mélange est alors optique, mais pas effectif. On contrôle mieux un mélange en ajoutant de petites touches de couleur foncées à la couleur claire.

 

 La température des couleurs:

Sur un côté de la roue se situent les couleurs chaudes (pas de bleu) et les couleurs froides (pas de couleur chaude). L’emploi du blanc pour éclaircir un mélange chaud le refroidit, et à l’inverse cela réchauffe un mélange froid.

 

Test sur la rémanence des couleurs :

c’est un phénomène optique naturel, que l’on appelle aussi l’induction de couleur complémentaire. Regardez une couleur pendant au moins 30 secondes et déplacez son regard vers une surface blanche : la couleur complémentaire apparaît. En fait notre cerveau veut en permanence recomposer la lumière (couleur+ sa complémentaire), donc autour ou au dessus de la couleur plane la complémentaire 

 

Les couleurs complémentaires:

Sur la roue, les couleurs situées les unes en face des autres sont complémentaires. La complémentaire d’une couleur chaude est froide et inversement. + le mélange de 2 couleurs en égale proportion est foncé, voire noir, + elles sont complémentaires.

C’est d’ailleurs un test à faire quand on ne sait pas lesquelles sont complémentaires.  En proportion inégale on obtient des tons rompus et neutres (tons rompus sans blanc).

A quoi cela servent les complémentaires ?  En étant juxtaposées, elles offrent le + grand contraste qui soit ; elles se mettent mutuellement en valeur, mais il ne faut pas en abuser, elles attirent donc le regard, on peut ainsi créer un centre d’intérêt. D’autre part elles servent à foncer ou à rabattre (à casser) l’autre couleur complémentaire qui lui est associée (mélange dans le frais, ou si on veut foncer une couleur déjà sèche on applique la complémentaire en glacis par dessus). On utilise les complémentaires dans les ombres.

 

Eclaircir une couleur :

On évite d’éclaircir avec du blanc, car étant opaque il grise les couleurs.

On utilise une couleur proche + claire sur la roue des couleurs.

 

Foncer une couleur :

On évite de foncer avec du noir ; car cela salit le mélange.

Si la couleur est fraîche ; ajouter une tonalité + foncée ; ou mettre un peu de sa complémentaire

Si la couleur claire est sèche, on applique sa couleur complémentaire en glacis.

 

Fabriquer du noir :

Il vaut toujours mieux fabriquer son noir, qu’utiliser celui tout fait, qui en général est mat et sans profondeur. Sauf pour une œuvre abstraite.

Mélanger les 3 couleurs primaires en quantité égales (ou 2 /3 couleur primaire+1/3 couleur secondaire).

Mélanger les 2 complémentaires en égale quantité ;

ou mélanger des couleurs très foncées (cramoisi d’alizarine+ bleu outremer ou cobalt+ vert émeraude, hooker…) ce qui donne un noir transparent très foncé. Pour un noir mat, remplacer le vert par un vert opaque foncé’ oxyde de chrome,  cinabre foncé).

Mélanger un rouge+ terre d’ombre+ vert pour obtenir un noir chaud.

Pour un noir froid on remplace le vert par un bleu violacé.

 

Les ombres :

On distingue l’ombre propre de l’objet et son ombre projetée (son double projeté sur son environnement). Grâce aux ombres on perçoit le relief. Elles sont toujours + foncées que l'objet.

Représentation classique de l’ombre : l’ombre est colorée, elle est en générale bleutée. Mais elle peut-être violette, brune ou pourpres (dans ce cas elle est + chaude ; quand la lumière est froide). Elle est d’un bleu intense avec une lumière chaude.

L’ombre n’est pas une absence de lumière, car cette zone reçoit de la lumière réfléchie, soit du ciel, soit d’objets qui l’entourent, elle peut être vibrante. Elle doit mettre en valeur l’objet.

Pour obtenir la couleur de l’ombre propre de l’objet, on mélange un ton + foncé de la couleur propre + du bleu cobalt+ la couleur complémentaire. De même pour l’ombre projetée, on mélange un ton + foncé de la surface sur laquelle se projette l’ombre + du bleu cobalt+ la couleur complémentaire + éventuellement un peu de la couleur complémentaire de la couleur propre de l’objet qui projette son ombre (la couleur complémentaire déteint).

Les ombres dépendent du temps qu’il fait (temps radieux ou couvert) et de l’heure de la journée ; car la couleur et l’intensité du soleil n’est pas la même

+ la lumière est chaude, + les ombres sont froides. + la lumière est froide, + les ombres sont chaudes. C’est toujours le principe de la rémanence de la couleur complémentaire.

  

L’harmonie des couleurs :

      -    Soit il s’agit d’associer des couleurs proches sur la roue des couleurs (3-4 couleurs qui se suivent)  et d’ajouter la couleur complémentaire d’en face en très petite quantité. C'est l'harmonie analogue.

      -    Soit il s’agit d’utiliser une couleur et les 2 couleurs de chaque côté de sa complémentaire (par exemple jaune + rouge violet et bleu violet) : composition en triangle isocèle

      -     On peut aussi utiliser une composition en triangle équilatérale : 3 couleurs séparées par 3 couleurs ex : violet secondaire, orange secondaire et vert secondaire ou  bleu vert tertiaire+ rouge violet tertiaire+ jaune orangé tertiaire. Ainsi il y a toujours dans ces couleurs un peu de rouge, de jaune et de bleu. C’est ce qu’aime l’œil même de façon inconsciente.

Un tableau peint uniquement avec des couleurs chaudes ou des couleurs froides est plat et souvent terne. Il y a besoin de touches de couleurs complémentaires  soit chaudes soit froides.

De toute manière dans un tableau il faut choisir une couleur dominante qui occupera la + grande surface. Pour trouver la couleur dominante, il faut avoir les yeux mi-clos, car on distingue ainsi + facilement la couleur dominante.

 

Un tableau est + harmonieux si on réduit le nombre de couleur utilisées.

 



huile d'Annie selon Sisley
huile d'Annie selon Sisley


huile de Michelle
huile de Michelle



Raymonde
Raymonde


Nicole (pas fini)
Nicole (pas fini)

tableau de Nicole Dupin fini
tableau de Nicole Dupin fini

pastel d'Annie (suite)
pastel d'Annie (suite)


tableau de Cécile
tableau de Cécile

Martine (fini)
Martine (fini)

tableau de Caroline
tableau de Caroline

détails des rochers du tableau de Caroline
détails des rochers du tableau de Caroline

Michelle
Michelle

poursuite du tableau d' Annie
poursuite du tableau d' Annie

Caroline
Caroline

Cécile L
Cécile L

Marie-Claire (bientôt fini)
Marie-Claire (bientôt fini)


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