aquarelle
L’aquarelle Nelly Simon stage des 19 et 26 mars 2011
Contrairement aux autres médiums l’aquarelle est transparente (non couvrante), ce qui l’a rend plus délicate à corriger.
Il faut aussi savoir que les couleurs perdent 10 à 20 % de leur intensité en séchant, donc ne pas hésiter à charger davantage en pigment.
Support : soie ou papier.
Si le poids du papier est inférieur à 300g il faut le tendre.
Pour cela on imbibe entièrement l’arrière du papier à l’eau (éponge ou gros pinceau), on le retourne et on le scotche sur une planche (rouleau kraft gommé que l’on a coupé au préalable aux bonnes dimensions et que l’on mouille avant de fixer la feuille). Différents grammages existent et donnent des effets différents, effets plus irréguliers si le grain est fort.
Couleurs de qualité : (artist’s water color).
En tubes (à l’intérieur ou pour de grandes surfaces, les couleurs sont plus vives). En godet ou ½ godet (ext.)
Plus on dilue plus c’est clair. Un seul passage (1ère main) donne un couleur très pâle, transparente. Le 2ème passage (2ème main) est moins pâle, moins transparent.
Si on mélange des couleurs complémentaires, elles sont plus intenses .
Ne pas mélanger plus de 3 couleurs à la fois (sale).
Les ombres= couleur de base + couleur complémentaire (pas de noir).
Le blanc= réserve de papier, qui fait tout le charme de l’aquarelle.
Eau :
1 godet d’eau propre (pour diluer, mouiller le papier, mélanger les couleurs)
1 godet pour rincer les pinceaux.
Assiette :
Pour mélanger les couleurs. En 1er mettre l’eau, puis les couleurs au pinceau. Adapter alors en eau (si on veut une couleur + claire) ou en pigments (si on la veut + intense). Tester sur un papier.
Techniques :
Poser les couleurs de haut en bas et de gauche à droite (pour ne pas salir), les couleurs claires en 1er. On progresse de l’arrière-plan vers le 1er plan. On superpose les couleurs au fur et à mesure, le 1er plan est plus intense. Les détails n’arrivent qu’à la fin et ne sont surtout présents qu’au 1er plan.
Une belle aquarelle est un mélange de contours doux et flous (réalisés humide sur humide) et de contours + durs (réalisés humide sur sec).
1) Technique humide : le lavis
- Mouiller le papier avec un gros pinceau propre
- Planche inclinée
- Poser la couleur de haut en bas et de gauche à droite en bandes, à la fin de la bande on recommence à gauche en superposant légèrement la bande précédente pour reprendre l’excès de peinture. A la fin on enlève l’excès de peinture de la dernière bande en passant son pinceau pressé entre les doigts (un peu sec).
- Sécher à plat
Cela donne en séchant un lavis uniforme, si on veut un lavis dégradé (de+ en + clair vers le bas), on retrempe son pinceau en 1er dans l’eau puis dans sa couleur, et ainsi à chaque fin de bande. On peut faire plusieurs lavis l’un sur l’autre une fois sec. Ne jamais retoucher un lavis mouillé. Il faut aller assez vite pour toujours travailler dans l’humide et aussi fabriquer assez de couleur avant de commencer, sinon on perd du temps à en refabriquer et pendant ce temps là le papier sèche.
Les bords de la couleur posée ainsi sont flous et doux. Les effets sont souvent imprévisibles.
2)Technique sèche : mouillé sur sec
On pose de la couleur directement sur le papier blanc ou sur un lavis sec. La couleur sèche avec des bords bien définis. On superpose des couleurs transparentes les unes sur les autres après séchage.
On peut cependant adoucir les contours avec un pinceau mouillé avant que cela ne sèche.
3) Les réserves de blancs : différentes solutions :
-Faire le contour de la zone à laisser en blanc.
-Mettre du fluide masquant (drawing gum), avec un vieux pinceau ou un pinceau sculpteur, bien rincer tout de suite. Attendre complet séchage (10-15mn), avant de peindre dessus, retirer la pellicule à la fin, ne pas attendre trop longtemps, car le fluide pourrait attacher.
-Poser de la cire (bougie, ou pastel gras blanc, c’est imperméable)) sur la zone à réserver, bien appuyer, on retire la cire au cutter à la fin.
-Masquer la zone avec des morceaux de papier. Attendre le complet séchage avant de les retirer.
4) Corrections –retrait de peinture :
-On tapote avec un essuie-tout sur la peinture humide (ex nuages sur un lavis bleu).
- Le grattage ou sgraffite avec un couteau de la peinture sèche pour faire des petits réhauts de lumière, des traits très fins…
-Enlever la peinture avec un pinceau humide propre ou avec l’ongle.
-Avec un pinceau humide propre on peut dessiner en enlevant de la peinture (herbes + claires).
-Projeter de l’eau propre sur le ciel humide par ex, cela créé des nuages.
-Sur peinture humide on peut déposer du sel (ou du sucre), qui a un très gros pouvoir absorbant. Attendre le complet séchage à plat pour retirer le sel. L’effet est assez imprévisible.
-Eclaircir une couleur en passant l’éponge humide par ex.
5) Les auréoles :
Quand on pose un nouveau lavis à côté d’un 1er lavis qui n’est pas encore sec, cela peut faire des auréoles. De même si on laisse tomber une goutte.
Il faut agir vite et absorber avec un essuie-tout.
On peut aussi mettre à profit ces auréoles, en créant des feuillages, des fleurs…
6) Les projections :
- Sur une brosse pochoir ou une vieille brosse à dent, on peut projeter des gouttelettes sur le papier (mettre du papier masquant sur les zones où on ne veut pas de projections), + on est proche de la feuille, + les gouttelettes sont petites,
- On peut aussi charger un pinceau le mettre à l’horizontal et tapoter dessus, les gouttes tombent. Sur papier sec les gouttelettes ne se déforment pas, au contraire du papier humide, où elles se répandent.
- On peut laisser tomber des gouttes
7) Diverses techniques :
- Faire des coulures en inclinant la planche
- Peinture à l’éponge donne des effets une texture étonnante
- Impression de tissus sur peinture humide
- Pinceau sec (peinture ayant séché) sur sec : les couleurs sont fragmentées (frottis)
- Techniques mixtes : + encres posée à la plume pour les détails fins, ou avec un stylo noir. Utilisation de gouache ;
- On peut faire un glacis pour changer la couleur d’une zone, pour cela on attend le complet séchage avant de poser l autre couleur.
8) Composition :
Asymétrie préférable (rien au milieu).
Arrière-plan froid, pâle, sans détail, objets petits.
1er-plan + chaud, + vif, avec des détails que l’on met à la fin.
Ne pas remplir toute la feuille autour du sujet.
Astuces :
- le papier aquarelle absorbe le rouge de cadmium clair et le fait paraître rose, pour éviter cela, commencer avec un orange, puis après séchage appliquer le rouge.
- Manier avec prudence le jaune de Naples, car il est + opaque que les autres.
- Il faut savoir que certaines couleurs ont tendance à précipiter (micro-tâches). Pour l’éviter ne pas superposer le bleu outremer par du jaune d’ocre, du bleu de céruléum ou de l’alizarine. De même avec le jaune de cadmium à ne pas recouvrir de bleu outremer, de bleu céruléum ou de terre d’ombre naturelle.
Une partie de la rangée des aquarellistes !
Ce stage avait plusieurs thèmes: l'aquarelle, le pastel sec et l'impressionnisme.
La rangée des pastellistes, ainsi que Laurence en impressionniste cette fois-ci.
Après avoir découpé des bandes de papier pour masquer certaines zones Michelle a projeté différentes couleurs à l'aide de pinceau pochoir ou d'une brosse à dent, afin que seulement certaines zones aient des petites gouttes projetées. Il reste encore à faire des projections et à faire des détails plus soutenus.
Il faut déchirer des papiers qui vont masquer les zones qui ne doivent pas recvevoir de projections.
L'aqaurelle n'est pas finie, Marie-Bernadette va maintenant imaginer un paysage avec ses couleurs mises en valeur par les dépots de sel, qui ont absorbé l'eau colorée. Les couleurs se sont concentrées à certains endroits.
A essayer d'utiliser des cristaux de fleurs de sel.
Michelle a déposé du sel fin sur des lavis de couleurs différentes. Elle pense laisser le sel ainsi, cela donne de beaux effets.
Nadette a mis du fluide masquant sur le pommier à l'emplacement futur des fleurs et sur le tronc. Après avoir enlevé le fluide masquant (drawing gum), elle a peint certaines fleurs en rose , ainsi que les lumières du tronc.
