arbres
Un stage a été consacré les 30/05 et 06/06/09 au thème des arbres: comment les dessiner et les peindre en isolé ou en bosquet.
Il avait pour but d'apprendre à observer les arbres, car c'est en les observant qu'on apprend à les dessiner ou à les peindre.
l'arbre isolé
-Nous avons commencé par observer leurs silhouettes et à leur trouver une forme simple,à regarder leur port (étalé, érigé ou pleureur),à connaître leur essence (feuillus ou conifères), à regarder la forme de leur tronc (droit, tordu, divisé...), l'axe de l'arbre (droit ou penché à cause du vent par exemple)
-Puis nous avons appris à faire des branches dont le diamètre diminue progressivement jusqu'à son extrémité, en nous aidant de croquis qui indiquent chaque changement de direction de la branche.
- De même avec les racines (plus l'arbre vieillit, plus elles sont apparentes, tordues et intéressantes à reproduire)
-Nous avons observé différentes sortes d'écorces (lisses, plus ou moins fissurées, crevassées, se détachant par plaques, ou par écailles, fibreuses...) et le fait qu'en général le tronc et les branches sont cylindriques (donc il faudra veiller à bien leur donner ce volume).
-Nous avons observé les variations des essences selon les saisons. A noter que quelques conifères perdent leurs aiguilles (mélèze, métaséquoia, gingko qui a des feuilles, cyprès chauve).
- Nous avons abordé la notion d'ombre portée, c'est l'ombre de l'arbre sur le sol, elle suit l'inclinaison du sol, et à l'intérieur de celle-ci il peut y avoir des taches de lumière correspondant aux trouées dans le feuillage.
-Sous l'arbre la végétation change selon son écart avec le tronc. Plus elle est proche du tronc, plus il y a d'humidité et plus on y trouve des fougères, champignons, herbes hautes... Car les racines de l'arbre à cet endroit n'absorbent pas l'eau. Par contre à la périphérie de l'arbre, les racines sont jeunes et absorbent l'eau, donc l'herbe est plus courte, voire sèche.
Après ces considérations assez générales nous avons vu comment dessiner un arbre isolé en intégrant tous ces éléments (forme générale, axe) et avons vu qu'en fermant les yeux à moitié, on pouvait repérer les différentes valeurs de l'arbre (ombre, lumière), les détails s'estompant, on peut mieux voir les valeurs.
Trois couleurs au moins sont nécessaires pour peindre le tronc et le feuillage: la couleur propre, l'ombre et la lumière. Pour peindre le feuillage d'un arbre au premier plan il est souvent nécessaire de peindre sec sur sec, c'est à dire de ne pas mélanger de diluant à sa peinture.
Les groupes d'arbres
Nous avons vu ensuite comment donner une bonne proportion aux arbres les uns par rapport aux autres.Plus ils s'éloignent, plus ils sont petits, on peut même construire des axes de perspective afin de bien placer les arbres sur tout un paysage.
Dans le lointain on ne peut guère distinguer les troncs de la forme générale de l'arbre. L'ombre portée définit la limite entre un bosquet d'arbres et les champs.
Pour un paysage de bocage on peut utiliser un cache et peindre des bosquets d'arbres au dessus du cache, puis déplacer le cache et le positionner d'une autre façon pour faire une nouvelle rangée de bosquets...L'essentiel pour peindre des arbres dans le lointain est de rechercher les formes principales et d'éviter d'entrer dans les détails.
Nous avons vu aussi la perspective atmosphérique: c'est l'atmosphère qui se trouve entre les différents plans du paysage et qui les transforment.
- Le premier plan est net et précis, coloré, les couleurs sont intenses, il y a des détails, on peut même faire des empâtements à l'huile,
-le second plan est déjà plus subtil, plus nuancé,
-le troisième plan est encore plus nuancé, il est plus fade, sans détails, les contrastes peu marqués, les couleurs estompées (bleutées, grisées ou violacées).
Et pour finir nous nous sommes entraînés tous ensemble à faire des arbres: pin parasol, cyprès, bouleau, pommier en fleurs... avec différents pinceaux(éventail, pinceau à pochoir...) et éponge.
A la suite de ces exercices et de ces observations, chacun a pu mettre en pratique tout cela avec son propre sujet sur une toile. Il est clair qu'il faut s'entraîner régulièrement pour arriver à maîtriser ce vaste sujet si intéressant.
Claudine préparant son fond et Patricia faisant les palmes d'un arbre malgache
Ah, mais il a changé le tableau de Claudine, y aura t'il un arbre quelque part pouvant resister à cette boule de feu?
Jacqueline s'attaque au plan rapproché, après avoir fait le ciel et les différents plans éloignés.