AU COURS DE L'HUILE

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pastel sec

Ce nouveau stage sur le pastel sec a eu lieu le 28 et 26/01/14.

LE    PASTEL SEC                                                       Nelly  Simon     

 

 

Introduction :

Le pastel est composé de matière argileuse et de pigments pulvérisés, agglutinés avec un liant à base de gomme végétale. Il ne contient pas d’huile, de solvant…Il est couvrant. Il existe des bâtons de pastel durs à très tendres. On commence par les + durs (carrés comté, carbotello, Rembrandt), puis on passe aux poudreux (Girault, Sennelier,…) et enfin on peut finir par les + tendres (Schmincke, Unison). Les crayons pastel servent aux détails, aux traits fins…

Différents types de supports : des papiers à aquarelle à fort grammage, du canson à fort grammage ou canson  mi-teinte Touch (bonne accroche, microabrasif supporte un peu d’eau, mais moins bien que le  pastelmat), de l’art spectrum (proche du mi-teinte) , du pastelmat (doux, pas trop abrasif, résiste à l’eau) de l’Ingres (très doux, beaux fondus, mais sature vite, fixatif nécessaire), du papier velours (doux, pelucheux, fondus difficiles) ou du pastel card (le + abrasif, ne supporte pas l’eau) On peut aussi apprêter une toile, un carton, un carton toilé, du bois avec un apprêt spécial pastel (1 jour de séchage avant d’appliquer le pastel).

 

Grands principes :

-Les pastels s’appliquent directement sur la feuille de préférence de couleur,  le « mélange » des couleurs s’effectue sur la feuille par superposition. Eviter de trop mélanger pour ne pas trop altérer leur luminosité.

-On commence par appliquer des couleurs foncées, avant de superposer des couleurs plus claires. On termine toujours par les lumières.

-Les pastels s’appliquent de deux façons, à plat pour couvrir de grandes surfaces, c’est d’ailleurs par cette étape que l’on commence) et avec la pointe du pastel pour nuancer, dessiner d’un trait libre (étapes suivantes et finition)

-On commence toujours par le haut du tableau, pour une question de propreté.

-On souffle dessus de temps en temps devant une fenêtre ouverte sans postillonner.

-On travaille sur un chevalet pour ne pas avaler la poussière de pastel.

-Toujours travailler très proprement, on essuie régulièrement les bâtons de pastels avec un chiffon, on se lave les mains…Il faut bien ranger les pastels séparément les uns des autres.

-En général on coupe les pastels en deux.

-La progression du tableau se fait dans son ensemble, aucune zone n’est jamais travaillée en négligeant les autres. L’unité doit animer toute l’œuvre.

-Le papier n’est jamais totalement couvert, on le laisse respirer, il ajoute une couleur et une unité à l’ensemble de l’œuvre.

-Il  est préférable de ne pas fixer l’œuvre finie, car cela enlève la fleur de pastel, fait perdre aux couleurs leur luminosité. On doit cependant fixer le pastel en cours de travail quand on n’arrive plus à rajouter de la couleur (cela n’adhère plus, cela glisse), le problème c’est que la couche est déjà trop épaisse. En fixant légèrement durant 3 secondes, on peut revenir avec une nouvelle couche de pastel par-dessus. Mais c’est à éviter.

-L’estompage est préférable avec les doigts, car le bout des doigts est légèrement gras et il agglutine, fixe les couleurs sur le papier. L’estompage fait pénétrer le pastel dans le papier. Cela fait un peu office de fixatif. L’estompe en papier est sèche.

 

 

Mise en œuvre:

- Réfléchir au cadrage et à la composition, aux grandes lignes, à l’équilibre des masses.

-On commence sur la feuille par un dessin léger au fusain, ou au crayon pastel, ou carbotello. On étudie les valeurs, les formes, on peut griser les zones d’ombres. Une fois que vous êtes satisfait du dessin, passer un chiffon dessus pour estomper le dessin ou souffler dessus. On peut à cette étape fixer le fusain légèrement afin qu’il ne se mélange pas au pastel.

-On applique une couleur de fond assez foncée, qui va s’harmoniser ensuite avec la couche supérieure.

- On peut s’aider d’une chute de papier pour tester les couleurs avant application.

- Puis on passe aux couleurs + claires. Les détails arrivent vers la fin, les rehauts sont placés à la fin, les contrastes les + forts sont marqués.

- Pensez à l’harmonie des couleurs (une couleur ne doit pas être posée à un endroit unique, on la rappelle ailleurs).

- Ne pas fixer l’œuvre à la fin.

- On pose une feuille de papier cristal sur le pastel pour le protéger, avant de le mettre sous verre en intercalant soit une Marie-louise, soit une baguette d’espacement pour que le pastel ne soit pas en contact avec le verre (ou plexiglas musée).

 

Variantes :

-          On peut « gouacher » le pastel, comme Degas qui trempait ses bâtons dans l’eau avant de les appliquer sur le support, on peut aussi passer un pinceau chargé d’eau sur le pastel. Il faut au préalable avoir bien choisi son support. Certains papiers résistent bien à l’eau, comme le mi-teinte Touch, le pastelmat et tout support préparé avec l’apprêt spécial pastel. On doit au préalable ne pas avoir estompé au doigt, car cela graisse le pastel. Cela donne un rendu + terne, + flou, il faut laisser sécher, on peut ensuite passer du pastel dessus, cela donne des effets intéressants.

-          On peut réaliser un pastel sans jamais estomper. C’est + vif, heurté.

-          On peut pastel du pastel sur un fond peint à l’acrylique ou à l’aquarelle, et le laisser paraître par endroit.

-          On peut sur le pastel faire des rehauts au pastel à l’huile…

 

          Astuces :

-          Un trou du à une goutte d’eau sur un pastelcard : passer un crayon aquarellable taillé très fin que l’on mouille avec de la salive, on le passe sur l’endroit abîmé, on attend le séchage, et on repasse du pastel dessus.

-          On veut faire un trait fin : soit on taille un pastel au cutter en gardant les chutes ou on use le bâton avec une  toile émeri. On peut aussi le casser et utiliser l’arête pour les traits fins.

-           Les ranger par marques, par gammes de couleur, par thèmes…

-          Les nettoyer dans une boite avec un lit de poudre de riz ou de semoule, on secoue la boite.



pastel de Nadette
pastel de Nadette


pastel de Léna
pastel de Léna

pastel de Laurence
pastel de Laurence

pastel de Catherine F
pastel de Catherine F

pastel de Raymonde
pastel de Raymonde

pastel de Catherine
pastel de Catherine

pastel de Raymonde
pastel de Raymonde

pastel de Nadette
pastel de Nadette

pastel de Laurence
pastel de Laurence

pastel de Nadette
pastel de Nadette

pastel de Marie-Claire sur mi-teinte touch
pastel de Marie-Claire sur mi-teinte touch

pastel de Martine sur pastel card
pastel de Martine sur pastel card

pastel de Raymonde sur pastel card
pastel de Raymonde sur pastel card

le Kougelhof: un régal préparé gentiment par Denis
le Kougelhof: un régal préparé gentiment par Denis

pastel de Nadia sur pastelmat blanc cassé
pastel de Nadia sur pastelmat blanc cassé

pastel de Nicole sur papier Ingres marron
pastel de Nicole sur papier Ingres marron

pastel de Caroline sur le dos d'un isorel (brut)
pastel de Caroline sur le dos d'un isorel (brut)

pastel de Léna sur mi-teinte touch
pastel de Léna sur mi-teinte touch

pastel de Marie-Claire sur un fond préparé avec un gesso spécial pastel sur carton
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