AU COURS DE L'HUILE

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impressionnisme

L’IMPRESSIONNISME                   Nelly Simon

 

 

Conditions d’apparition du courant impressionniste très favorables (invention de la photographie en 1827, et au milieu du XIX siècle, invention des tubes de peinture souple, du matériel portable et léger) qui favorise la peinture en plein air.

 

Plusieurs annonciateurs ou accompagnateurs de l’impressionnisme : le Lorrain, Turner, Corot (certaines œuvres), Manet (a repris les sujets de l’impressionnisme), Boudin. La lumière est déjà au centre de leurs paysages.

 

En 1874  :   1ère exposition des refusés du salon suivie de 7 autres jusqu’en 1886.

 

Les principaux impressionnistes sont : Manet, Sisley, Cézanne, Degas, Guillaumin, Mary Cassatt, Berthe Morisot, Pissarro (un  temps), Renoir, Van Gogh (un temps)…

 

Nom du courant vient du tableau « impression, soleil levant » de Monet de 1874.


Caractéristiques de l’impressionnisme :

- Rompre avec le classicisme ambiant (contours et couleurs définis, sujets centrés…)

- Désormais le sujet principal est: la lumière, ses scintillements, ses variations suivant les heures et les saisons.

- Le travail en plein air (à part Degas qui est l’impressionniste de la lumière artificielle).

- Penchant pour les jeux d’ombres et de lumière, les scènes de la vie quotidienne.

-La liberté de la facture (empreinte du pinceau sous forme de touches libres et variées).

-le choix d’angles photographiques (ex Degas), la composition asymétrique, jusqu’à présent le sujet principal était +ou- centré. La composition est beaucoup moins recherchée qu’avant.

- Le sujet et l’arrière-plan ne sont plus si opposés, on retrouve des couleurs identiques dans les 2 plans.

-Il n’y a plus de contours marqués, les couleurs sont pures, claires et vives. Les ombres sont colorées, le bleu y apparaît. Les couleurs complémentaires sont voisines.

-Il faut rendre l’instantané de l’impression perçue, c’est une démarche intuitive contrairement au néo-impressionnisme.

 

En pratique :   -un fond acrylique clair (voire blanc) qu’on laissera apparaître par endroit.

                        -des touches épaisses, visibles, variées +ou – superposées, +ou – empâtées dans les parties les plus lumineuses. Touches + grandes au 1er plan. Quelques fois pinceau à sec que l’on épuise sur la toile jusqu’à ce que le pinceau n’ait plus de peinture, cela donne alors un frottis (ou frotté). Touches en forme de taches, de virgules ou plus allongées.

                        -pas de contours, pas de forme, peu de détail. Uniquement suggérer les formes, donner l’illusion des choses. A distance on les voit.

                        -palette réduite (5 à 10 tubes), pas de noir (il est banni des palettes des impressionnistes). Apparition de bleus dans les ombres, mais aussi d’orange pour faire vibrer le bleu. Ne pas hésiter à mettre des couleurs étonnantes.

Couleurs de l’ombre propre : taches de la couleur de l’objet ou de la zone 

                                                        + taches d’une teinte plus foncée

          + taches de couleur complémentaire

          + taches bleues (ou violettes).

Couleurs de l’ombre portée : mêmes remarques, mais en plus rajoutez des taches de la couleur de l’objet qui créé l’ombre portée.

 


LE NEO-IMPRESSIONNISME OU DIVISIONNISME =Impressionnisme scientifique, de 1884 à 1890 

                                                                                  

                                                                                                                                                                               Nelly Simon

 

 Fondateur : Seurat avec « Un après-midi à la Grande Jatte ». Autres peintres : Signac (encore plus lumineux), puis pendant un temps Pissarro (des traits), Cross, Van Rysselberghe, Van Gogh, Gauguin, Matisse, Derain, Braque. Même Kandinsky, Mondrian, Malevich, Klee…l’ont pratiqué.

 

Caractéristiques : L’intuition des impressionnistes est démontrée et améliorée par la théorie des couleurs  de Chevreul. La  fragmentation des couleurs est une méthode d’application par petites touches de couleurs pures juxtaposées ou superposées dont le mélange optique se fait à distance par l’œil et non plus par le pinceau et donnant en final une mosaïque. L’ensemble apparaît plus lumineux, plus vibrant qu’une couleur en aplat. La composition linéaire revient. Les lignes horizontales sont utilisées pour suggérer le calme, les lignes ascendantes expriment la joie, elles sont claires et gaies, les lignes descendantes expriment la tristesse, elles sont foncées.

 

En pratique :

-fond acrylique clair qu’on laissera apparaître par endroits.

-palette réduite (ombres colorées, voir 1ère partie sur l’impressionnisme).

-pensez à la composition (lignes horizontales calmes, ascendantes ou descendantes).

-pinceau plat à soie courte très chargé en couleurs pures (+ facile pour contrôler la touche).

-une seule couche, pas de diluant.

-superposez ou juxtaposez les touches (points, traits, croisillons, petits rectangles…).

-peu de détails, pas de contours, que des taches donnant l’illusion des choses.

-ne pas retravaillez la matière, ne plus y touchez.

-ex : pour faire un vert, on met des taches bleues et jaunes l’une à côté de l’autre, si on veut un vert plus foncé, on met davantage de taches bleues, si on veut un vert plus clair, on met davantage de taches jaunes.

 

LA TOUCHE IMPRESSIONNISTE D’AUJOURD’HUI

 

1)  Temps d’observation de son sujet et de réflexion : le sujet doit avoir de forts contrastes ombres-lumière

 -la dominante du sujet : couleurs froides ou couleurs chaudes ? Il y a toujours l’une qui prend le pas sur l’autre.

 -plissez les yeux pour déterminer les différentes valeurs, imaginez une échelle de valeurs (zone très claire, zone claire, zone foncée…)

 -où se trouve la source de lumière ? Soyez cohérent pour le rendu des ombres.

 -Attention une photo écrase les valeurs, elle unifie, affadit. Le mieux est de peindre à l’extérieur. La meilleure lumière : celle de la fin d’après-midi.

 -pensez à  la composition (des lignes ?), ne pas centrer son sujet. Pensez à un 1er plan qui dirige le regard vers l’intérieur du tableau.

 - palette réduite, pour une meilleure harmonie et mise en valeur de la lumière.

 

 2)  En pratique :

-fond acrylique coloré chaud (orangé clair par ex.).

-arrière-plan en touches peu chargées, peu épaisses, pas trop vives.

-touches de + en + larges, et épaisses, + vives et variées en couleurs vers le 1er plan.

-pensez aux contrastes qui font vibrer la couleur et la lumière, contrastes de valeurs (claires à côté de foncées), contrastes de

couleurs complémentaires, contrastes ton vif (pur) et ton neutre (mélangé).

-utilisez des couleurs proches (analogues) qui ont en commun une

même couleur primaire (ex : jaune-vert, jaune, jaune-orange, orange).

-poussez les couleurs, osez. Ex pour un objet gris, introduisez du bleu

ou une teinte lavande. Pour une zone marron, mettez-y de l’orange.

-limitez les détails surtout au fond et limitez les éclats de lumière.

 


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