AU COURS DE L'HUILE

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animaux

Comment dessiner et peindre les animaux                           Nelly Simon                             

 

Il est important de connaître et d'observer l'animal que l'on veut reproduire. L'idéal est de faire plusieurs croquis.

Bien réfléchir à ce qu'on veut représenter, l'animal en son entier ou uniquement sa tête? On doit donc veiller à savoir disposer notre sujet dans le cadre prévu, et à faire une composition intéressante, voire originale.

Comme pour tout dessin, on ne se lance pas tout de suite dans les détails, mais on cherche à simplifier notre sujet en tout premier lieu.

 

1) Chercher des formes simples géométriques

Notre modèle doit être considéré comme un ensemble de formes simples. Par exemple un chat, c'est plutôt un ensemble de cercles et d'ovales, avec un museau triangulaire;

une vache, un corps rectangulaire; la tête du cheval, un ensemble de cônes qui s'emboîtent.

99% des mammifères ont un corps 2 fois plus long que haut, on peut dessiner un carré le couper en deux horizontalement on obtient l'emplacement du corps de l'animal, et du coup on obtient la hauteur de son corps. La ligne du bas représente alors la ligne où repose les pieds de l'animal (voir schéma).

La cage thoracique occupe plus de la moitié du corps. C'est impoirtant de la dessienr car souvent la peau de l'animal suit le contour de la cage thoracique surtout si les poils sont ras.

 

2) Marquer les ceintures par des cercles

la ceinture scapulaire c'est les épaules, et la ceinture pelvienne c'est le bassin. C'est important de les repérer selon l'attitude de l'animal (debout, couché ou courant), car c'est de là que partent les membres. Les pattes sont en général des fuseaux ou des cônes de plus en plus fins vers les extrémités. Une fois le schéma réalisé à partir des formes simples, du repère des articulations principales et par conséquent de l'attitude de l'animal, on essaie de le critiquer pour voir si on a bien saisi l'animal et sa posture.

Les pattes antérieures chez un mammifère sont toujours plus courtes, car elles supportent un poids important, elles sont droites au repos (les os sont placés les uns au dessus des autres).  Ce sont els pattes de soutien. Les pattes antérieures sont donc plus longues et ne sont pas droites, ce sont els pattes "poussoir". On remarque dans le squelette une parenthèse sur les ceintures scapulaire et pelvienne qui s'ouvre plus ou moins selon le mouvement de l'animal.

Si on connait le squelette de l'animal, c'est encore mieux, on peut même le comparer au squelette humain, car les similitudes sont nombreuses, il ne s'agit souvent que de longueurs différentes des segments entre chaque articulation, les articulations sont souvent identiques, ce qui diffère c'est comment marche l'animal: sur ses dernières phalanges ou sur toute sa voute plantaire. Chez un cheval par exemple, les genoux et les coudes se trouvent près du corps, et sont donc moins visibles, et ce qu'on croît être le genou se trouve être en réalité la cheville, de même pour ce qu'on croît être le coude, il s'agit du poignet.

 

3) Les espaces négatifs

Pour vérifier notre schéma ou si l'animal à représenter est assez complexe, on peut s'aider des espaces négatifs qui existent entre les pattes de l'animal, entre son cou et sa tête par exemple. Ces formes négatives nous aident à nous détacher temporairement de notre sujet, et à ne pas avoir recours à ce qu'on croit savoir, on ne fait qu'observer et représenter des formes, on a donc plus de chances d'être objectif.

 

4) Les proportions et les volumes

Passer du temps à observer les proportions de l'animal en comparant sa hauteur et sa longueur ou la hauteur avec la largeur. Il faut trouver des points de comparaison, par exemple entre la largeur de sa tête avec la largeur du bassin, mais aussi trouver des lignes , des courbes... pour traduire la souplesse du corps ou son déplacement.

Les volumes seront surtout donnés par les dégradés de tons entre l'ombre et la lumière. Du fait que l'animal, contrairement à l'homme, est généralement couvert de poils ou de plumes, on ne perçoit que très mal sa musculature, c'est donc un volume général que l'on doit rendre.

 

5) Comment peindre les poils ou les plumes?

Si l'animal a des poils ou des plumes qui dépassent de son corps, commencer alors par faire l'arrière-plan du tableau afin qu'on puisse peindre les poils ou les plumes par dessus.

On commence à peindre comme si les poils ou les plumes n'existaient pas, on travaille le volume, la couleur de fond avec un jeu de valeurs claires et foncées.

Puis on va faire un fondu en brossant la peinture vers la périphérie de l'animal par exemple avec un pinceau évantail.

Finalement on va peindre par dessus le travail déjà réalisé les poils ou les plumes avec un pinceau très fin et pointu avec des valeurs légèrement différentes et en général plus claires et ceci dans le sens du poil ou des plumes. Il faut donc bien observer, il se trouve que les plumes ou les poils ont des longueurs et des formes différentes, selon leur localisation sur le corps. Par exemple, les plumes sont plus courtes et plus arrondies sur la tête et plus longues sur les ailes et la queue. Les détails arrivent comme toujours à la fin. Certaines personnes préfèrent commencer par peindre les yeux afin de capter déjà l'expression avant le reste, cela s'avère très judicieux pour le pastel sec.

Notez la position des yeux du mammifère, une proie les aura sur le côté (mouton, chèvre, lapin...) et un prédateur les aura devant sur la face (les canidés, les félins...)

 

6) Comment rendre le mouvement de l'animal?

- des tracés énergiques

- l'estompage des contours de l'animal suggérera le mouvement par le fait que sa silhouette sera un peu floue.

- pourquoi ne pas dessiner plusieurs pattes ou différentes attitudes de la tête.

- un fond plus abstrait avec des lignes, des courbes, des couleurs plus vives...

 

7) Comment éviter d'en faire une reproduction naturaliste?

L'expression est à privilégier sur la réalité pour que cela soit une oeuvre artistique et non pas une photographie. Pour cela ne pas hésiter à s'éloigner de la réalité, soit en exagérant la posture de l'animal, son agressivité, en lui prêtant des attitudes plus humaines par exemple, en modifiant sa couleur, en le stylisant...Libre à chacun d'exercer son imagination!

 


rechercher des formes simples
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comparaison articulations homme et mammifère
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schémas au tableau
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début d'une tête de lion par Claudine G
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Certains venaient finir leurs tableaux et d'autres suivaient le thème proposé



au pastel par Monique
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le lion avance
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