AU COURS DE L'HUILE

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lumière

LA      LUMIERE                                                                                   Nelly SIMON

On ne  peut voir sans la lumière, elle révèle l’existant. Sans la lumière pas de couleurs, c’est pourquoi, nous allons parler autant des couleurs.

Nous avons fait une courte rétrospective dans l’histoire de l’art pour voir comment la lumière, artificielle dans un 1er temps puis naturelle, avait été rendue, notamment l’exemple du clair-obscur et des impressionnistes. Pour Monet, le personnage principal de ses tableaux était la lumière.

La lumière blanche est un ensemble de couleurs, c'est-à-dire de radiations d’ondes lumineuses ayant des longueurs d’onde différentes, notre œil humain n’en perçoit qu’une partie, du violet au rouge. Cette lumière arrivant sur un objet, est + ou – absorbée ou réfléchie selon la nature de l’objet, les longueurs d’onde qui ne sont  pas absorbées sont réfléchies et donnent la couleur à l’objet.

Les questions importantes à se poser avant de commencer : D’où vient la lumière ? Est-elle naturelle, artificielle ? Forte ou douce ? Comment sont les contrastes ? Quelle atmosphère je veux donner ?

 

Les notions importantes :

Un tableau réussi est un tableau lumineux, où les couleurs sont bien utilisées, où des contrastes apparaissent. Pour cela, nous avons revu quelques notions pour valoriser un tableau.

-          Utiliser peu de couleurs et penser à utiliser un peu de couleurs complémentaires.

-          Certaines couleurs sont froides, d’autres chaudes. Il faut utiliser les deux dans un tableau. Les couleurs froides semblent reculer, les chaudes semblent avancer. C’est pourquoi, on met de préférence les couleurs chaudes au 1er plan et les froides à l’arrière-plan.

-          Une couleur chaude sera encore plus chaude près d’une couleur froide et inversement.

-          Un tableau réussi est un tableau où les ombres existent et équilibrent les zones lumineuses. Il faut donc en prendre soin et en tirer parti pour créer des lignes, attirer le regard vers le centre d’intérêt, les ombres participent à la composition, il faut juxtaposer les zones d’ombres et de lumière. Elles doivent être colorées, car elles reçoivent aussi de la lumière réfléchie. C’est un mélange de la couleur de l’objet en + foncée, + un peu de sa complémentaire, + un peu de bleu, + un peu de lumière réfléchie. Un grand principe : plus la lumière est intense, vive, plus les ombres seront intenses. Plus la lumière est douce, plus les ombres seront floues, fondues. De même les ombres sont plus précises près de l’obstacle à la lumière, et plus floues, moins intenses plus loin. Il existe l’ombre propre à l’objet, et l’ombre portée sur l’environnement. Elles indiquent la provenance de la lumière, son hauteur par rapport à l’objet, sa proximité ou non, son intensité, en effet + la source est proche, + l’ombre est large. Les ombres obéissent à la perspective, elles fuient vers le point de fuite.

-          Les rehauts de lumière sont des petites touches très lumineuses qui font pendant aux ombres les + intenses. Ce sont les endroits qui renvoient le plus la lumière. Elles ne sont pas forcément blanches, car elles dépendent de l’objet sur lequel elles sont.

-          La perspective atmosphérique : quel que soit l’heure du jour, de l’année… l’arrière-plan est toujours plus fade, moins précis que le 1er plan.

-           

La lumière naturelle et ses ombres :

Elle varie énormément durant la journée, selon la saison, la météo, la géographie, et en conséquence ses ombres aussi.

-          Variation durant la journée :

A l’aube, la lumière est blafarde, vaporeuse, froide, bleutée ou grise, les couleurs apparaissent petit à petit, elles sont bleutées au départ, peu de blancs, les jaunes sont pâles et froids, les ombres sont faibles et douces. Plus la matinée avance, + les ombres s’intensifient, et le paysage prend des couleurs, les zones lumineuses sont de plus en plus chaudes.

Au zénith, la lumière est vive, les ombres très courtes et intenses. Dans la zone fortement éclairée par le soleil, il y a moins de détails,  les couleurs sont plus pâles, car tout est  ébloui par le soleil. On pourrait avoir une brume de chaleur.

Puis les ombres vont s’allonger, la lumière est moins intense, ainsi que les ombres, la couleur de la lumière devient de plus en plus chaude et douce, elle influence le paysage en donnant une couleur de plus en plus orange.  Les détails commencent à disparaître, il y a de moins en moins de contrastes, la lumière disparaît avec les couleurs, tout devient sombre puis noir, le ciel a une couleur bleu nuit avant lui aussi de devenir noir. On peut peindre sur un fond sombre, et revenir en acrylique blanche aux endroits les plus éclairés (lampadaires…)dans un 2ème temps.

S’il y a la lune, elle réfléchit le soleil mais avec une couleur bleutée, froide et pâle qui influence tout. Peu de détail, tout est plus flou, terne.

-          Variation selon les saisons :

Le soleil n’est pas à la même hauteur dans le ciel en hiver qu’en été, il est donc moins intense, moins chaud, les ombres sont donc plus douces, moins contrastées, + fondues.

-          Variation selon la météo :

Par temps orageux, des zones très lumineuses existent (ex façades de maison).

-          Variation selon la géographie :

Une région proche des montagnes est moins lumineuse qu’une région proche d’un océan.  Chaque région a une luminosité particulière.

La lumière artificielle et ses ombres :

Elle est plus contrôlable, plus crue. Les contrastes sont plus importants à proximité de la source de lumière.  Les ombres sont marquées, nettes, intéressantes.

La lumière réfléchie :

C’est la lumière qui rebondit sur une surface et va éclairer un autre endroit, de façon moins intense, elle est légèrement colorée. + un objet est proche de cette source secondaire de lumière, + il est éclairé. (ex une façade éclairée, va éclairer faiblement la façade en face d’elle, qui elle est dans l’ombre).

 

 

L’atmosphère :

L’atmosphère globale d’un tableau est rendue par le choix des valeurs utilisées, si les valeurs sont fortes, foncées, avec des contrastes très forts, des ombres portées marquées, une lumière forte alors on aura une atmosphère plus lourde, sinistre, dramatique. (ex le clair-obscur).

Si les valeurs sont plus claires, douces, avec de faibles contrastes, une lumière pâle,  l’atmosphère sera plus romantique, et mystérieuse s’il y a  de la brume, il y aura alors des zones floues, peu de détails.

Une atmosphère paisible est rendue par des lignes horizontales. Une atmosphère joyeuse est amplifiée par des lignes dansantes, obliques…


huile de Patricia
huile de Patricia

huile de Maryann (en attendant les rayons du soleil en glacis)
huile de Maryann (en attendant les rayons du soleil en glacis)

huile de Denis (en cours)
huile de Denis (en cours)

acrylique de Catherine F
acrylique de Catherine F

huile de Caroline
huile de Caroline

acrylique de Bethy (en cours)
acrylique de Bethy (en cours)

huile de Martine (en cours)
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huile de Nadia F
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Martine (huile)
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